En observant tous les chantiers de construction qui se réalisent dans le domaine public, vous êtes-vous déjà demandé d’où provient cet argent? La réponse : des contribuables, donc de nos poches. En plus de cela, le gouvernement provincial a annoncé il y a quelques mois leur désir d’accélérer quelques 200 projets pour stimuler l’économie. Ce projet de loi, toujours en discussion, a invité certains experts à se poser quelques questions, dont la place que devrait occuper la gestion de projet.
À la sortie de ce projet de loi, l’attention s’est beaucoup tournée sur les assouplissements nécessaires dans les octrois de contrats selon le gouvernement. Toutefois, cela a également poussé l’association professionnelle Project Management Institute (PMI) à adresser un mémoire au gouvernement concernant la nécessité d’améliorer le volet gestion de projets au sein du gouvernement.
Nous l’avons souvent dit : un projet bien géré génère des économies de coûts et de temps. À vrai dire, ce ne sont pas réellement des économies, mais plutôt une diminution des surplus de coûts. Donc, mis à part la gestion des octrois de contrats pour éviter toute collusion, il ne faut pas oublier que le financement de tous ces projets provient des poches des citoyens et que le tout doit être rentabilisé pour que chaque dollar ait plus de valeur. Pour cela, les notions de gestion de projets et de gestion de portefeuilles de projets sont essentielles.
Pour répondre à l’accélération potentielle d’environ 200 projets, en plus de s’assurer que les contrats s’octroient d'une manière plus transparente et plus juste, il ne faut pas oublier la gestion de ces 200 projets dès l’étape de planification des projets jusqu’à leur réalisation. En plus d’alléger les procédures pour les octrois de contrats, une approche plus agile dans la gestion devrait également être implantée dans les procédures de nos gouvernements.
Dans cet article de blog du PMI-Montréal, ces derniers font part des résultats d’une de leurs études : appliquer des bonnes pratiques en gestion de projets permettrai d’éviter des pertes de 123 millions de dollars par 1 milliard de dollars dépensés (environ 12%). De plus, cela permettrait que :
- 50% plus de projets se complètent à temps;
- 56% plus de projets ne connaîtraient pas d’augmentation de coûts.
Ces valeurs ne sont pas négligeables et devraient pousser nos dirigeants à cibler et mettre en place des changements aux bonnes places.
Cela met également en évidence, qu’il y a toujours place à amélioration et il ne faut pas oublier que de tels changements ne se font pas en claquant des doigts. Toutefois, PMI-Montréal recommande d’implanter une nouvelle autorité, sous la gouvernance du Conseil du Trésor, pour diriger nos ministères vers des lignes directrices sur la gestion de projets. Ces dernières seraient plus efficaces et agiles que celles actuelles et auraient pour but d’avoir un processus plus rationnel, cohérent et réfléchi.
Cette amélioration serait une belle façon d’augmenter la valeur de notre contribution à notre société, n’est-ce pas?
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