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BP39 - L’intelligence artificielle dans la construction


Il existe plusieurs manières d’innover dans les différentes sphères économiques. L’une d’entre elles est l’utilisation de l’intelligence artificielle (IA), qui est un sujet très controversé. Réfléchissons un peu sur comment ces deux domaines, la construction et l’IA peuvent se rejoindre.


L’importance de croître pour l’industrie de la construction


Avant de tomber dans le vif du sujet, il est important de réaliser pourquoi il est important d’avoir ce type de réflexion. En plus de donner de l’emploi à environ 7% de la main-d’œuvre à l’échelle mondiale, la construction représentait 12% du PIB québécois en 2017. En contrepartie, selon une étude réalisée par la firme McKinsey, la productivité dans ce secteur est restée la même durant les dernières années. Au Canada, la productivité, de manière générale, aurait augmenté de 55% entre 1982 et 2015, mais aurait diminuée de 11% dans le domaine de la construction. Cette différence pourrait être due à l’augmentation des automatisations dans les usines contrairement qu’aux chantiers de construction. Plus particulière pour l’intelligence artificielle, le professeur Amin Hammad de l’Université de Concordia, soupçonne que ce retard pourrait être dû à la fameuse règle du plus bas soumissionnaire dans les appels d’offres publiques. Pourquoi les entreprises innoveraient si leurs compétiteurs ne le font pas.


L’intelligence artificielle


Tout d’abord, il est intéressant de faire une distinction entre la robotique et l’IA. La robotique permet la création de robots, de machines automatiques. L’IA, elle, permet plutôt de développer des programmes ou des machines capables d’avoir un minimum de raisonnement (apprendre, résoudre des problèmes, etc.). Les bras mécaniques dans les usines, qui ne font que le même mouvement de façon répétitive, sont un bon exemple de robotique. Tandis que la voiture autonome serait un bon exemple de l’intelligence artificielle.


Deux facettes de l’IA tentent de s’intégrer dans le monde de la construction. Les recherches dans les universités d’Autodesk les nomment le ‘’machine learning’’ et le ‘’generative design’’.


Le ‘’machine learning’’ ou l’apprentissage automatique se base sur le traitement des données. Plus la machine collecte des données, plus elle apprend sans nécessiter une implication humaine. Par exemple, en construction, plus la machine collecte des données, tel que la date de début et de fin de projets, plus elle sera en mesure de prédire avec précision ces dates pour un projet futur. Différents types d’informations peuvent lui être transmise tel que des scans 3D où il sera possible d’évaluer l’avancement des travaux. Les prédictions n’en seront que meilleures.


Ce traitement de données provenant du chantier peut également servir à informer les responsables d’un retard préoccupant, optimiser les séquences de travail ou avertir d’un danger pour les travailleurs.


Une étude réalisée par la firme McKinsey en 2017 avançait qu’une entreprise en construction pouvait voir une augmentation dans la productivité d’au moins 50% en analysant des données transmises en temps réel. Toutefois, la difficulté n’est pas tant d’obtenir ces données, mais plutôt de savoir les analyser efficacement.


Le ‘’générative design’’ quant à lui, a comme but de trouver des solutions optimales dans une situation donnée. L’apprentissage généré par l’intelligence artificielle permet d’analyser différentes options en fonction de contraintes prédéfinies.


Réflexion…


Les films de science-fiction donnent une image négative et apocalyptique de l’intelligence artificielle. Toutefois, il faut relativiser. Il ne faut pas oublier que derrière n’importe quelle invention se cache l’esprit du créateur. Est-ce que l’œuvre peut se convertir en un Frankenstein et surpasser son maître? Seuls les experts dans le domaine pourraient répondre à cette question.


Est-ce que l’IA retirerait des emplois? Nous pensons plutôt dire qu’elle va modifier les façons de faire et redéfinir les responsabilités de chacun.


Sera-t-elle réellement bénéfique pour l’industrie de la construction? Pour le savoir, une évaluation des risques et inconvénients est à réaliser. Il faudra ensuite, en tant que société, déterminer si nous sommes prêts à prendre ses risques.


Rappelons également que l’intégration de l’IA dans le domaine de la construction est une grande innovation. Elle a pour but de diminuer les erreurs qui peuvent engendrer des coûts supplémentaires, de rendre les travaux plus efficaces en augmentant la productivité ainsi que de diminuer les dangers sur un chantier de construction.


De plus, dans la plupart des applications de l’IA, elle nécessite un élément également très controversé ces derniers temps : l’utilisation des données. Cet aspect ne peut absolument pas être négligé et doit faire partie de la réflexion. Confidentialité et limites d’utilisation, entre autres, doivent être clarifiées.


Bref, outre les bénéfices directs que cela peut amener à la construction, l’implantation de cette pratique doit se faire de manière réfléchie et responsable.



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