top of page
Rechercher

BP34 - Économie comportementale et construction


Nous savons tous que la construction occupe une grande place dans l’économie du Québec. Donc, à grande échelle la construction et l’économie ont un lien fort entre elles, mais que diriez-vous si nous vous disions qu’il serait possible d’intégrer une notion de l’économie à plus petite échelle dans chacun de nos gros projets de construction : l’économie comportementale. Voyons voir de quoi il s’agit et quel lien il pourrait potentiellement y avoir avec nos activités quotidiennes de gestion de projets de construction.


L’économie comportemental, qu’est-ce que ça mange en hiver?

L’économie comportementale est un champ d’étude ‘’de la science économique qui étudie le comportement des êtres humains dans les situations économiques’’[1]. Les experts dans ce domaine observent et analysent les facteurs suivants pendant un processus de décision :

  • Les erreurs de jugement, ou des biais cognitifs, tel que l’aversion à la perte, biais de confirmation, etc.);

  • Les émotions;

  • Normes et interactions sociales, ou biais moraux, biais de conformité).

Ce champ d’expertise est actuellement une spécialité reconnue par la science économique et a réussi à démontrer que malgré que parfois nous avons l’impression de faire des choix rationnels et objectifs, ce n’est pas toujours le cas. Des études dans ce domaine ont permis de mieux comprendre ce qui influençait les économistes (de la bourse par exemple) lorsqu’ils prenaient des décisions et qui n’apportaient pas les résultats escomptés.

L’économie comportementale est donc un monde regroupant la psychologie, l’économie et la neuroscience.


OK. Et quel est le lien avec la construction?

À première vue, aucune, mais si nous poussons la réflexion un peu plus loin, nous pourrions aisément faire un lien entre la science économique et la gestion de coûts d’un projet de construction. Dans les projets de construction d’envergure, lors du contrôle de coûts, il est simple pour les experts dans ce domaine d’arriver à des indicateurs démontrant si, financièrement, le projet va bien ou non. Mais à quel moment l’alarme est sonnée? À quel moment la décision est prise de prendre des actions concrètes pour rétablir la situation? Et lorsque c’est fait, quelles mesures doivent être prises? Voilà le moment où la théorie de l’économie comportementale pourrait entrer en ligne de compte, car c’est dans à ces moments précis où des décisions doivent être prises et qui devraient se faire de manière objective pour atteindre les différents objectifs du projet.


Comment utiliser cette notion pour améliorer nos actions en gestion de projets?

Bien sûr, il faudrait tout d’abord se poser la question : comment s’assurer qu’une décision a été prise d’une manière 100% objective. Puisque la neuroscience et la psychologie ne font pas parties de nos champs d’expertise, nous n’irons pas plus loin dans cette réflexion. Mais empiriquement parlant, nous pouvons convenir que le but à atteindre serait de rendre le processus de décision le plus objectif possible. Voici quelques idées :

  • Prédéfinir des seuils au début du processus de contrôle de coûts (lorsque tout va bien) où une attention particulière sera nécessaire pour ‘’lever des flags’’ ou remettre le projet ‘’on track’’;


  • Changer notre perspective face à un projet qui ne se déroule pas exactement comme prévu. Au lieu de le considérer comme un projet ‘’qui va mal’’, il devrait être considéré comme un projet comportant des défis supplémentaires et nécessitant d’une autre expertise. En modifiant la dimension du problème, nous serons moins enclins à utiliser nos croyances, nos normes ou autres pour prendre une décision;


  • Responsabiliser plus d’une personne. De cette manière, ce ne sera pas seulement le comportement d’une seule personne qui aura un impact sur la décision, mais plusieurs. Les décisions et idées seront donc influencées par différents points de vue et des décisions non objectives pourront être plus facilement repérables.



Pour conclure, il ne faut pas oublier que nous sommes tous et chacun des êtres humains et qu’une décision sera toujours teintée par une ou plusieurs traits de notre comportement et de nos personnalités. Le but étant de toujours chercher à s’améliorer et d’éviter que ces influences aient des impacts négatifs sur une décision. La variété d’opinions nous permette toujours de grandir, mais cette variété devrait toujours aboutir à des résultats positifs.




Wikipedia. «Économie comportementale». Consulté le 04 octobre 2020.


8 vues0 commentaire

Posts récents

Voir tout
bottom of page