Il y a toujours quelque chose à apprendre d’une expérience. Qu'elle soit positive ou négative, il y toujours une leçon à y tirer. Cependant, pour en prendre conscience, il faut prendre le temps de revenir en arrière et de se poser les bonnes questions. Dans le domaine de la gestion de projet, les résultats de cette réflexion devraient être compilés dans ce qu’on appelle communément un post mortem. Lorsque fait convenablement, cette pratique peut amener plusieurs avantages, mais pour cela, le post mortem doit comprendre quelques incontournables.
Pourquoi réaliser un post mortem?
Cette étape dans la gestion de projet est trop souvent sous-estimée et mise de côté. Cependant, les bénéfices de cette pratique sont non négligeables pour une entreprise. Réaliser un post mortem permet d’identifier plusieurs points, tel que :
Les bons et mauvais coups de l’équipe;
Les faiblesses et forces de l’entreprise;
Les défis du projet et les difficultés rencontrées;
La qualité des liens avec les autres parties prenantes tout au long du projet.
En faisant ressortir chacun de ces items, il devient plus simple:
De pratiquer la reconnaissance envers les membres de son équipe en soulignant les bons coups;
De cibler dans quoi l’entreprise doit focaliser les efforts pour s’améliorer;
De ressortir les stratégies qui ont fonctionné pour ainsi les réutiliser dans le cadre de d’autres projets;
De monter un réseau de contacts complet et documenté, dans le cas où les liens avec autres parties prenantes n’aient pas été imposée.
En gros, le principal avantage d’un post mortem est d’améliorer la performance de l’entreprise dans une ou plusieurs facettes.
Comment monter un post mortem?
1. Tout d’abord, il est essentiel de se remémorer les objectifs initiaux du projet ainsi que les résultats obtenus. Cette information doit être transmises à tous ceux qui participeront au post mortem.
2. Par la suite vient le temps d’engager la discussion en posant des questions. Cela peut être fait à travers une liste de questions envoyée à toute l’équipe, des sessions de groupe (partiel ou complète dépendamment de l’ampleur du projet) ou une combinaison des deux techniques.
Voici quelques exemples des questions qui peuvent être posées à propos des activités réalisées, des méthodes, des processus, etc. :
Qu’est-ce qui a bien fonctionné ?
Qu’est-ce qui a moins bien fonctionné?
Qu’est-ce qui aurait pu être fait différemment?
Qu’est-ce qui pourrait être amélioré?
Quelles pistes de soutions proposeriez-vous?
3. Il est extrêmement important de consulter l’équipe interne, mais il est tout aussi important de consulter le client. Les mêmes questions peuvent être posées ou un autre questionnaire axé sur la satisfaction du client.
4. Après avoir récolter toutes ces informations, le traitement de celles-ci doivent être fait. Lors de la compilation des données, les points qui sont le plus souvent ressortis font surface et deviennent les points à travailler pour améliorer la performance de l’entreprise.
5. Bien sûr, lorsque les points à améliorer sont identifiés, il ne faut pas l’intégrer dans un rapport et le laisser dormir sur une tablette. C’est pourquoi la dernière étape du processus de rédaction d’un post mortem est absolument nécessaire : réaliser un plan d’action et l’appliquer.
À faire attention
À travers chacune des étapes de la réalisation du post mortem, il faut garder en tête quelques points :
Ne pas oublier de consulter tous les membres de l’équipe. Plus d’informations est récoltés, plus les résultats seront véridiques;
Nommer un responsable : Une personne doit présider la ou les réunions ainsi que les guider pour s’assurer qu’il n’y a pas de déviation quant aux objectifs des rencontres;
Expliquer et rappeler que le but du post mortem n’est pas de trouver un coupable, mais plutôt de cibler des pistes de solutions et d’amélioration. Il est possible que les individus interprètent ces rencontres comme une occasion pour exprimer leurs frustrations personnelles.
En conclusion
Il est indéniable que lorsque le progrès est une valeur de l’entreprise, la recherche de pistes d’amélioration est un outil essentiel pour y arriver. Malgré le fait qu’il est toujours excitant de commencer un nouveau projet, il ne faut pas oublier de bien clore ceux qui se sont terminés pour ainsi être toujours meilleur et avoir un impact positif dans le domaine de la construction.
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