Actuellement, un vent de changement touche l’industrie de la construction. Une nouvelle génération, possédant une vision différente du monde du travail, prend la relève de ceux qui nous ont légué leur savoir dans une industrie florissante. Un désir d’optimisation de la productivité et de la performance, ainsi que d’amélioration du bien-être personnel, ont amené une nouvelle approche dans le domaine de la construction : la collaboration. Voici quelques réflexions à ce sujet.
Trop souvent dans l’industrie de la construction, les principaux intervenants travaillent en silo. Dans ce contexte, chacun d’entre eux agissent en fonction de leurs intérêts et /ou selon leur compréhension personnelle du projet. Cette situation peut aussi être synonyme d’un projet où le volet communication est déficient. Il ne va pas sans dire que travailler dans cette atmosphère peut facilement générer des conflits et mener parfois à des litiges légaux où habituellement les deux parties perdent temps et argent.
Selon une étude réalisée par la firme KPMG(1) en 2015, 82% des propriétaires d’entreprises qui ont participé au sondage ressentait le besoin qu’il y ait plus de collaborations entre les entrepreneurs. Ce chiffre révélateur montre clairement que ce désir de changement ne date pas d’hier et que cette transformation est essentielle pour le futur de l’industrie. Il peut sembler utopique, mais voici quelques pistes pour y arriver :
Comprendre la vision complète du projet. Cela est applicable pour tous les intervenants en commençant par le donneur d’ouvrage jusqu’aux sous-traitants qui exécutent les travaux. La meilleure façon d’obtenir le résultat escompté est de s’assurer qu’il y ait une vision commune et partagée de celui-ci.
Prioriser les objectifs à long terme vs ceux à court terme. Comme pour plusieurs autres exemples dans la vie, il faut penser un peu plus loin que le bout de son nez pour obtenir de meilleurs résultats à long terme. Il est essentiel que les actions réalisées au présent soient dans le meilleur intérêt du projet, donc ils doivent être durable dans le temps.
Respecter les disciplines, les spécialités de chacun. La diversité et la complémentarité font la force d’une équipe. Dans un projet traditionnel, nous ne vous apprenons rien en mentionnant que les principaux intervenants sont le donneur d’ouvrage, les concepteurs, l’entrepreneur général, les entrepreneurs spécialisés et les fournisseurs. Toutefois, il est important de réaliser que chacun d’entre eux ont un rôle important à jouer durant le cycle de vie d’un projet de construction. Chacun d’entre eux apportent leur expertise dans leur champ d’activité et sont donc indispensables.
Créer une culture de collaboration. Ce point est sûrement un des points les plus longs à mettre en place, car cela implique une période d’adaptation. Par créer une culture de collaboration, on parle ici de changer les réflexes pour qu’ils deviennent des automatismes et un nouveau standard dans l’industrie.
Transfert d’informations, avoir une bonne communication. Communication, communication et communication sont les mots d’ordre pour maintenir un haut niveau de collaboration. Il revient à chaque membre de l’équipe de projet de communiquer ses interrogations ainsi que l’information pertinente aux autres intervenants. Un canal de communication clair est ici essentiel.
Repenser la méthode de réalisation traditionnelle. Actuellement, plusieurs projets se basent sur la méthode traditionnelle pour exécuter un projet. Le donneur d’ouvrage et les concepteurs entament le projet et lorsque cette phase est complétée, la deuxième moitié de l’équipe, entrepreneurs et fournisseurs, entre en ligne de compte. Il existe ici un scindement majeur qui empêche l’entrepreneur de mieux comprendre le fondement du projet et pénalise les concepteurs qui n’ont pas accès à l’expertise qu’apportent ceux qui exécutent le projet au chantier.
Utiliser des outils de collaboration. La technologie est mise à notre disposition pour appuyer cette nouvelle ère où la collaboration sera mise au centre de tout projet de construction. Plusieurs logiciels sont actuellement utilisés pour partager les informations sur un chantier, mais des logiciels tel que BIM amène ce concept à un niveau supérieur durant l’entièreté du cycle de vie d’un projet.
Pour que tout cela fonctionne, il faut avoir passer au travers une étape importante : accepter les avantages d’un projet collaboratif. Un bon exemple pour illustrer ce point est l’utilisation de la plateforme BIM. Selon un article du portail VoirVert, sont utilisation réduit les coûts de construction, diminue les reprises de travail et augmente la productivité au chantier.
Une autre façon d’appliquer la collaboration est par l’entremise d’un partenariat. Quelle meilleure façon d’atteindre un but commun qu’en combinant les forces de deux ou plusieurs entreprises où chacun en ressortira gagnant?
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